Découverte Le Beaujolais, un patrimoine à savourer
Chaque troisième jeudi de novembre, un projecteur se braque sur le Beaujolais. Au-delà de son célèbre vin primeur, cette terre viticole recèle des richesses à découvrir toute l’année.
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Le vignoble vit au rythme des saisons. Avant l’animation des vendanges, le pays du beaujolais se dévoile sous un jour plus serein, où été rime avec convivialité. La route des vins, longue de 140 km, offre un joli fil rouge pour partir à sa découverte.
Un passé médiéval
Elle cueille le voyageur aux portes de Lyon pour le conduire au pays des Pierres dorées. Entre le XVe et le XXe siècle, ces pierres de calcaire ocre ont été extraites des carrières de Glay pour être utilisées dans le bâti traditionnel. Fermes, églises, maisons, châteaux, lavoirs… sont faits de ce matériau qui capte la lumière. Perchées sur des collines, des cités de caractère, comme Oingt, ont gardé des traces de leur passé médiéval. Elles donnent une vue dégagée sur un paysage où alternent prairies, bois et vignes. De là naissent des beaujolais rouges, rosés, blancs, et « nouveaux ».
Au nord des Pierres dorées, commence la zone d’appellation des beaujolais-villages, englobant trente-huit communes où sont aussi produits ces quatre types de vins. À partir de là, le paysage se spécialise dans le vignoble. Il est ponctué de petites maisons de pierres sèches couvertes de tuiles : ces « cadoles » servaient traditionnellement d’abri ou de remise à outils.
La route trace ensuite des méandres jusqu’à la frontière bourguignonne, à la découverte des crus du Beaujolais. Brouilly, Côte-de-Brouilly, Régné, Morgon, Chiroubles, Fleurie, Moulin-à-vent, Chénas, Juliénas, Saint-Amour : dix villages prêtent leur nom à des vins rouges renommés, qui représentent leur poumon économique. Le paysage devient géométrique. Les rangs de vignes hachurent le relief. Quelques silhouettes se détachent, affairées, selon la saison, à tailler, planter, désherber, palisser… Au détour d’un rang surgit un cheval : l’animal s’avère supérieur à la machine dans certains contextes, avec des sols pentus ou sujets au tassement ou à l’érosion.
Le voyage ne peut s’achever sans pousser la porte d’un caveau. Le vigneron choisira quelques bouteilles d’un millésime qui « goûte bien ». Le visiteur pourra être surpris par la diversité d’arômes – de fruits, d’épices – exprimés par des vin,s pourtant issus d’un même cépage (le gamay) et de parcelles voisines.
Bérengère Lafeuille
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